Résultats 2024 de l’Index égalité professionnelle et de la représentation équilibrée
L’index de l’égalité professionnelle a été élaboré pour mesurer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes, tout en mettant en évidence leurs axes de progression et corriger ces écarts. Il impose des mesures correctives lorsque cela est nécessaire. L’index, qui est noté sur 100 points, se mesure au moyen de 4 à 5 indicateurs selon que l’entreprise compte moins ou plus de 250 salariés.
Les résultats de l’index, en constante progression depuis sa mise en place, démontrent année après année sa bonne appropriation par les entreprises et l’évolution des pratiques.
Au 1er mars 2024, 77 % des entreprises concernées ont publié leur note, confirmant ainsi la tendance d’augmentation (72% en 2023, 61% en 2022 et 2021 et 54% en 2020 à la même date). En fin d’année 2023, 86 % des entreprises avaient publié leur note.
La note moyenne déclarée par les entreprises se maintient au niveau élevé constaté en 2023, avec une note de 88/100 en 2024 (86/100 en 2022). Elle a augmenté de 4 points depuis 2020 (84/100). Cette année, elle gagne un point pour les entreprises de 50 à 250 salariés (de 87 à 88).
Des progrès restent néanmoins attendus : seules 2 % des entreprises atteignent le résultat de 100 points. 6 % des entreprises ont la note de 0 à l’indicateur relatif aux augmentations au retour des femmes de congé maternité, un chiffre en stagnation par rapport à 2023.
Par ailleurs, dans le cadre de la loi du 24 décembre 2021 visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle (dite « loi Rixain »), les entreprises qui emploient au moins 1000 salariés pour le troisième exercice consécutif ont l’obligation depuis 2022, de publier annuellement, sur leur site Internet, les écarts éventuels de représentation entre les femmes et les hommes parmi, d’une part, les cadres dirigeants et d’autre part, les membres des instances dirigeantes.
Elles doivent atteindre un objectif chiffré en matière de représentation femmes-hommes parmi, d’une part, les cadres dirigeants et d’autre part, les membres des instances dirigeantes de manière graduée, avec un pallier intermédiaire de 30% de personnes de chaque sexe à atteindre au 1er mars 2026 et un objectif final de 40% à atteindre au 1er mars 2029, sous peine de pénalité financière.
Au 1er mars 2024, 58 % des entreprises concernées ont déclaré leurs résultats. Les marges d’amélioration sont réelles d’ici 2026 : 57 % comptent moins de 30 % de femmes parmi leurs cadres dirigeants et 38% ont moins de 30% de femmes dans les instances dirigeantes.
Les déclarations des entreprises permettent donc de mettre en exergue les capacités de progression des entreprises en matière de représentations équilibrées des femmes et des hommes parmi les cadres dirigeants et les instances dirigeantes, dans l’objectif de prévoir les mesures adéquates de correction pour les années à venir.
Néanmoins, une refonte de l’index égalité professionnelle est prévue à la suite d’une annonce faite par Elisabeth Borne en octobre dernier, dont l’objectif est de permettre d’anticiper la transposition d’une directive européenne du 10 mai 2023. Une concertation sera lancée prochainement avec les partenaires sociaux avec l’ambition de se "doter d’un nouvel outil" d’ici à 2025. Dans ce cadre, le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes devrait remettre un rapport afin de proposer quelques pistes d’amélioration.
> Liens utiles : toutes les publications des entreprises concernant l’index et la représentation équilibrée ici (Egapro) ; résultats 2024 de l’Index (travail-emploi.gouv.fr).