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L'entreprise : la poule aux œufs d'or ou la vache à lait ?

Publié le 23/10/24

L'avenir de nos entreprises et de notre économie peut être largement impacté par le projet visant l'abaissement des allégements de charges dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2025. Ce n'est pas une solution viable pour nos défis économiques, mais bien une menace qui pourrait affaiblir notre économie, notre emploi et notre avenir.

Si nous partageons l’objectif de « désmicardiser » le pays, une baisse des allègements de charges au niveau du Smic affecterait notre compétitivité. Une telle mesure amputerait les capacités des entreprises à revaloriser les salaires nets.

L’urgence des décisions budgétaires que le Gouvernement doit prendre, ne doit pas compromettre un sujet aussi essentiel que le coût du travail. Une décision brutale et l’absence d’une réflexion aboutie ne seraient pas admissibles

N’en jetez plus, 1 826 amendements ont été déposés sur le volet « recettes » du budget. La fiscalité directe des entreprises s’élève à plus de 155 Md€ en 2022 soit près de 6 % du PIB. La France se classe effectivement en tête des pays de l’OCDE, avec 46,1 % du PIB* consacré aux prélèvements obligatoires**. En comparaison, la moyenne pour l'ensemble de l'Union européenne et des pays de l'OCDE, elle est respectivement de 41 % et 34 %.

« Alors personnellement, je dis STOP ! J’engage l’ensemble des parties prenantes, nos élus et nos parlementaires, à ne pas charger la barque. Le risque est décidément trop grand et le précipice trop proche. » Philippe Korcia, président de l'Upe 13

> Retrouvez ici la déclaration commune du Medef, CPME nationale, U2P, FNSEA, UDES : « L'augmentation du coût du travail par la baisse des allègements de cotisations, une lourde menace pour l'emploi et la performance économique des entreprises ».

Cela représente environ 1,200 milliards d'euros par an.
** Le concept de "prélèvements obligatoires" inclut à la fois les impôts directs (comme l'impôt sur le revenu ou la taxe foncière), les cotisations sociales prélevées sur les salaires (telles que la CSG), ainsi que les impôts indirects, comme la TVA ou les taxes sur les carburants.