Mobilité : la métropole fait le point avec les acteurs économiques
C’est la 4e étape d’un "roadshow" métropolitain destiné à dresser le bilan des différents axes de la politique métropolitaine.
Martine Vassal, présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence, avait convié les citoyens et tous les acteurs de la mobilité à une présentation à mi-mandat des avancées en termes de mobilité.
PEM, REM, report modal, transport à la demande, covoiturage, pédibus, modes doux, plan vélo, autosolisme, ont été évoqués parmi tous les points abordés.
« Nous ne souhaitons pas opposer les modes entre eux. Chacun doit avoir la liberté de choisir son mode de transport et notre devoir c’est d’offrir à chacun la solution qu’il souhaite en alternative au tout voiture. » Martine Vassal
Martine Vassal avait convié l’Upe 13 au débat. Dans le cadre de la table ronde, Jérémy Estrader, vice-président en charge du développement économique, a rappelé « que l’Upe 13 s’est engagée en faveur de la métropole dès 2012 parce que nous étions convaincus que c’était la seule solution pour régler le problème de la mobilité ».
Nous constatons une dynamique forte sur la question de la mobilité. Les chantiers en cours en attestent.
La mobilité induit l’attractivité. L’attractivité c’est la garantie d’un développement économique harmonieux et avec lui la redistribution de la richesse produite. C’est pour cela que, concernant la mobilité, l’Upe 13 se positionne sur trois grands axes :
> La question de la mobilité est intimement liée à celle du logement.
La hausse des prix de l’immobilier chasse les cols bleus des centres économiques vers la périphérie et accroît le besoin de transport en commun.
« Dans certains secteurs de l’aire métropolitaine, à défaut d’une armature de transport en commun efficace, il faudra réfléchir à la création de logements à loyers modérés destinés à cette population active à faible ressources. » Jérémy Estrader
> Nous avons besoin impérativement de desservir plus efficacement les grands pôles économiques que sont Aix-en-Provence, Aubagne et La Ciotat, Vitropole et la Zip de Fos. Ces bassins économiques qui drainent un nombre important de salariés (40 000 à Aix par exemple) font face à des embouteillages chroniques aux heures de pointe du fait de la défaillance des transports en commun. L’enjeu est de taille et mérite d’être traité avec diligence et sérieux.
« Sans mobilité efficace pas de développement économique. Pour mémoire, il est convenu que plus d’un tiers des chômeurs refusent un emploi s’il n’y a pas de transports en commun efficaces. A l’heure où les entreprises peinent à recruter, tout frein à l’embauche de ce type doit être traité avec une extrême diligence et vigilance. » Jérémy Estrader
> Les entreprises contribuent à près de 370 M€ (versement mobilité) soit plus de 60% du budget de la mobilité. Les investissements colossaux qu’il faudra mobiliser sur la mobilité métropolitaine vont sûrement et immanquablement impacter la fiscalité des entreprises. La question d’un déplafonnement du Versement mobilité passant de 2 à 3%, soit 175 M€ d’impôts supplémentaires pour les entreprises est en réflexion portant la participation des entreprises à plus de 500 M€. De plus rappelons que les entreprises s’acquittent également de la prime transport, du forfait mobilité durable et/ou du remboursement d’abonnement aux transports publics.
« Nous ne pourrons pas augmenter éternellement notre contribution à la mobilité alors même que nous devons faire face à la hausse du pouvoir d’achat et donc des salaires, organiser le partage de la valeur, financer l’adaptation de nos entreprises aux transitions environnementales (énergie, eau …), assumer une augmentation régulière de la fiscalité économique (CFE, TFB, TEOM …). Si l’entreprise est la source du développement économique et avec lui de l’augmentation du PIB donc de la richesse distribuée pour tous, nos élus ont, de leur côté, la décision politique. Nous devons travailler ensemble les politiques de mobilité dans l’intérêt et pour le gain de tous. » Jérémy Estrader