Retraites : la réforme est « en marche »
Le 10 janvier, Elisabeth Borne, Première ministre a officiellement présenté la réforme des retraites, voulue par le président de la République.
Conformément aux attentes de l’Upe 13, le Gouvernement marque avec cette proposition sa volonté de s’attaquer efficacement au problème d’équilibre financier qui menace la pérennité de notre système de retraites par répartition. Pour contrer la dégradation financière prévisionnelle à moyen-long terme (déficit de 12,4 milliards d’euros en 2027, de 13,5 milliards en 2030, et de 21,2 milliards en 2035 – source COR), que nous n’avions jamais manqué de dénoncer, l’âge légal sera enfin repoussé à 64 ans d’ici à 2030 et complété par l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation. De plus, nous notons le relèvement du minimum de pension qui s’appliquera ainsi à tous les retraités.
L’Upe 13 salue donc ces choix réalistes, pragmatiques et responsables, mais nous resterons vigilants et prendrons, bien évidemment, notre part de responsabilité sur deux questions majeures qui demeurent en suspens : l’emploi des séniors et la question de la pénibilité.
Pour Philippe Korcia, président de l’Upe 13 : « Je suis avant tout un fervent défenseur du système de retraite par répartition et je note qu’en passant à 64 ans, l’appellation "senior" recule d’autant. Si nous restons résolument opposés au principe d’un index, nous saurons plus que jamais nous mobiliser en faveur de l’emploi des séniors. Et pour l’indispensable prise en considération de l’usure professionnelle, je demande avec la plus grande fermeté qu’un dispositif spécifique d’identification de métiers exposés soit mis en place. Grâce à la mobilisation des services de santé au travail, nous pourrons travailler efficacement à la prévention. Enfin, je suis particulièrement sensible au relèvement du minimum vieillesse à 1 200€ qui constitue un vrai plus à cette réforme. »
Prochaines étapes. La réforme des retraites sera tout d’abord présentée et examinée le 23 janvier en Conseil des ministres. Puis à partir du 30 janvier, le projet de loi passera en commission à l'Assemblée nationale avant d’être examiné dans l’hémicycle dès le 6 février. Cela devrait aller vite, puisque le président de la République a déclaré souhaiter que le projet soit adopté en mars pour qu’il puisse entrer en vigueur dans l’été. À suivre...