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La réalité des aides aux entreprises : info ou infox ?

Publié le 20/09/23

Il est temps de tordre le cou aux rumeurs et aux idées reçues !
Une étude Rexecode s’est penchée sur les aides aux entreprises représentant en France entre 6 et 9,6 % du PIB, soit entre 139 de 223 Md€ en 2019.

Au regard des difficultés que traverse la France, les montants de ces aides sont sujets à controverse par une partie de l’opinion publique, considérant que le système fiscal et redistributif favoriserait surtout les détenteurs de capitaux, aux dépens des travailleurs ou au financement de l’État.

Face à ces idées reçues, rappelons un certain nombre de faits. ↓

  • Malgré ces aides qui peuvent prendre la forme de subventions (aux entreprises publiques, à l’investissement, à l’emploi), de niches fiscales (taux d’imposition réduit ou exonération de charges) ou crédits d’impôts, les entreprises demeurent contributrices nettes. Si les entreprises s’acquittaient du même taux de prélèvement qu’en Allemagne, elles économiseraient 100 milliards d'euros.
  • Ces aides ne bénéficient pas nécessairement aux actionnaires ou aux créanciers. Il suffit d’observer l’évolution de la répartition de la valeur ajoutée nette des sociétés : si l’on regarde la période entre 1990 et 2019, la part du travail a augmenté de 6,1 points de pourcentage alors que la part du capital a baissé de 4,3 points.
  • La France demeure parmi les 3 pays dont les dépenses publiques sont les plus élevées de l’OCDE (avec la Finlande et la Belgique). Le poids des dépenses publiques en France n’est que marginalement le fait de ces aides.
  • Les entreprises étant davantage taxées qu’ailleurs, le poids des prélèvement obligatoires doit nous interroger sur la compétitivité des industries françaises.

Pour Philippe Korcia, président de l’Upe 13 : « La mauvaise gestion des finances publiques ne doit pas être instrumentalisée en faisant porter la responsabilité aux entreprises. Sur le terrain, je suis très vigilant concernant toute évolution de la fiscalité locale qui, si elle est mal gérée ou employée, peut se révéler un frein à l’attractivité et au développement du territoire. Les entreprises ne peuvent pas être des boucs émissaires et encore moins des variables d’ajustement. » 

Lien utile : étude REXECODE juillet 2023 « Malgré les aides publiques, les prélèvements sur les entreprises restent excessifs en France » 

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